Je décrypte dans la pierre les stigmates, du passé les écritures, les anciennes enseignes, les fêlures, la trace, d’anciens sourires, de l’histoire en fissures. Une mise en lumière, une vie d’hier se révèle. Alors assise dans un bus, je m’émerveille, j’écarquille les yeux. Je bois la ville, ses pleins et ses déliés, son béton et ses horizons. Je tressaute, je sursaute, je navigue. Je suis ici, je suis là-bas, quelque part, sur le fil du temps…
Bus - Ligne G - Samedi 22 février 2025
Déchirure… La douleur perdure
Le béton saigne, la seconde en rature
La façade en fracture, ventre, fil de mon antre
La ligne me poignarde, mon horizon se lézarde
L’âme dégaine, cette lancinante rengaine
25 février 2025
Du béton, de la pierre je m’amourache
Des toits, des corniches mon cœur s’arrache
Je déambule.
Mon âme tintinnabule,
Sur les pavés, en somnambule
Dans la ville et son tumulte
Silencieuse, elle exulte.
Alors que vos regards, je croise,
Dans un élan je reste pantoise
La lumière dégringole de zincs en ardoises,
Elle inonde les rues, urbains paysages,
Se profilent de dorés et merveilleux rivages.
Mon pas racle,
Ce sol, de tant de siècles le réceptacle,
Combien de talons
De trainées de galons,
De folies, d’œillades, de jupons,
D’injures, de violence, de manifestations,
Construite de crasses et de beauté,
Elle n’est à mes yeux que sensualité.
Balade – 1er janvier 2025