Plaquée la noirceur
Sous la couleur
Le mal et ses rouages
planqués sous des tatouages
Fractures, fêlures et gerçures
Puiser les blessures, jusqu'à l'usure
D’une âme noyée de névroses,
De poumons étreints de fibrose,
Frileusement des fleurs éclosent
Puis les jours se teintent de rose,
Eclaboussures, la vie s’impose,
Un lever, une apothéose,
Les lendemains de jours moroses.
ECRITURE
Le peinture n’est que subterfuge,
Mon doux et tendre refuge,
Des visions en couleurs,
D’un avenir en noirceur.
Je flirte avec la mort, mes colères
En dystopie, je désespère.
Tout ce temps, j’ai tant étouffé,
Elle est là, pourtant, ma bouffée.
Ma tête a cogné un réverbère,
Déclic, audace, enfin je vous libère.
J’avance dans un champ d’orties,
Je brûle d’urgence en quête de sortie.
Maintenant je monte les doses,
Amplifie le son, multiplie la prose.
De mots, je veux éprouver, suer, jouir
A l’amour de toujours, souffrir, m’éblouir.
Des instants capturent le temps, des moments bousculent l’âme. Sous leurs cillements,
l’existence bascule. La vie vibre de scintillements.
D'abruptes noirceurs et de brutes couleurs abandonnent sur l'ouvrage de nouveaux désirs en paysage.
Une soirée dévêtit les doutes, en silence dans la nuit, s'esquisse la route.
25 janvier 2025 - Merci à ce 7 janvier 2025
Nuits sans sommeil
Tendres matins vermeils
Marcher sous mes soleils
Par les pores, exsude
Prélude, le vide, j'élude
Point de demie mesure
À chaque instant sa lasure
Ratures et césures
Phobie de la paralysie,
Des émotions, l'anesthésie
Des ressentis, l'asphyxie
Le vide bien en évidence
La béance a de l’élégance
De l’écume sous la plume
Une étincelle sous l’enclume
J’écris, à l’envi, à la vie
Me confie et au loin dévie
Si le passé parfois hante
À l'instant être vivante
Penser le futur en majuscules
Le cercler de jolies particules
15 février 2025 - à mes 49 ans
Dans la douce ampleur de l’apesanteur
Des matinées teintées de pois de senteur
Elles coulent, il croule
Sous le flux, il fuit
Elles envahissent, tapissent
Les lettres colmatent
Le monstre échec et mat
La bête, le combat
Brut. La bête entre en rut
Corps à corps, jusqu’à la mort
Dans l’anathème, brûler "je t’aime"
De l’avenir obéré, se libérer
VIVRE
Je la croque
Elle craque, m'encloque
Je l'enfante, elle me cimente
L'essence, le sens...
POÉSIE